Botswana
- espérance de vie : 33,7 ans !
- taux de séropositifs : 37,3 % !
- langue officielle : anglais
- langue nationale : setswana
- pop : 1,7 Millions (maj. rurale)
- richesses : diamants et viandes bovines
J 10 en pleine nuit…Arrivée à la frontière
du Botswana
Petite montée dadrénaline à la descente du bus (21 h), à la gare routière de Gaborone, capitale du Botswana. Quelquun de lauberge où nous avons réservé, est sensé venir nous chercher ; cest pourquoi nous refusons lavalanche de « You need a taxi ? » « Taxi, taxi !» sans être vraiment convaincus de ne pas en avoir besoin… Le parking se vide, le stress monte… Heureusement, un gars, très timide, pointe son nez et nous emmène à la « Backpakers House ». Nous sommes les seuls, très joli cadre mais il est tard.
J11 Traversée du Désert du Kalahari :
Doumela
Mma !
Doumela
Rra !
Après une bonne nuit réparatrice où il na cessé de tonner et de pleuvoir, quelquun frappe à la porte (8h) ; cest la patronne, pour nous dire que le bus pour Gantsi (prononcé « Rantsi ») part à 9h. Repartis aussi vite quarrivés, sans avoir profiter des lieux au vu des prix … ! Le Botswana est un pays cher, très cher ! - mêmes prix quen France. Nous filons à bord dun taxi dont le « driver » (et oui, on ne speak plus qu english maintenant !), très sympa, nous explique que la police (ils sont partout ; ce nest pas quavec Sarkozy !) est complètement corrompue. Dommage, en fait, le bus partait à 8h ! Et oui, cest aussi ça, lAfrique !!! Alors on part quand même mais on devra sarrêter à Kang, en plein désert du Kalahari. Aujourdhui, le bus, ce nest pas la même classe quhier… Et on sentasse, et on attend et on sentasse encore ! Le tout pour des centaines de km (400) sur la « Trans-Kalahari »! Avant le départ, un ballet incessant de vendeurs de tout et de rien défile dans le bus, et cest à celui qui se fait le plus entendre !!! Avec un réflexe langagier très marqué pour acquiescer.
Sarah
a la chance davoir pour voisin le rare
Batswana qui porte un parfum à mi-chemin entre le bouc
et laisselle collée !!! Par contre, et ça cest général,
ils sont bruyants à un point !
Le désert, cest désertique ! Mais on ne sattendait
pas à ce visage-là : le Désert du Kalahari (ou
Kgalagadi) qui recouvre 80% du territoire - est classé
semi-aride ; cest-à-dire quil y a des arbres (certes chétifs),
des herbes et des buissons piquants : le « bush ».
On guette, mais on ne voit ni lions (à
la crinière noire dans cette zone), ni oryx (ni
astérix !) - mais tout de même des aigles et
vautours impressionnants,
des ânes par centaines et des chevaux quil faut chasser de la route à
coups de klaxons !
Contents darriver à Kang, notre premier vrai village africain (où il ny a rien !), nous nous faisons aider par 3 dames dont une San, peuple millénaire, réputé excellent « bushmen », qui vit dans le respect de la nature, de chasse et de cueillette. On monte avec elles et 2 petits marmots en voiture, à la recherche dun hébergement pour la nuit ! Elles sont adorables ! Toujours à rire ! On finit dans un petit chalet au « Kang Ultra Stop » (150 pula : 19,5 ) au bord de la Trans-Kalahari.
Changement de plan : aller à Gantsi nous fait faire un détour et le prochain bus pour la Namibie ne passe que dans 3 jours ! Nous allons donc tenter notre chance en stop (ils font tous ça !) ; sinon, ce sera le bus pour Gantsi !
J12
Hiking
A
Kang, en plein milieu du désert du Kalahari où
les insectes sont démesurés (scarabées, crickets), nous tentons le
Stop. Très vite, nous sommes pris dans un camion-benne en pros du «
hiking ».
Nous avons le luxe de partager la double cabine avec trois gars qui bossent dans le bâtiment. Un peu serrés mais la promiscuité, ça rapproche : lun dentre eux ( Modiri) est très sympa ; il nous parle de son pays, du désert, des Sans : il mitige dailleurs le tableau souvent idyllique que lon en brosse. Comme les Indiens dAmérique ou les Esquimaux, ce peuple millénaire sombre inexorablement dans les travers de notre monde moderne : tabagie, chômage et alcoolisme. Et ce qui leur est souvent reproché : ils refusent denvoyer leurs enfants à lécole… Mais nest-ce pas là le meilleur moyen de préserver et de transmettre leur mode vie ancestral ?
Nous voyons nos premières gazelles (toutes petites) ( steenboks), autruches (très grandes) et quelques beaux rapaces. Ils nous déposent à Gantsi (prononcé « Rantsi ») où là, ça y est, on y est : lAfrique comme on limaginait. Pistes et cases de terre sèche, ordures omniprésentes, population oisive, à lextérieur… A la recherche dun hébergement, nous saisissons lopportunité daller sur le net pour donner de nos nouvelles depuis ce bout du monde. A notre stupéfaction, la connexion est excellente. Puis cest en cherchant les toilettes ( ! ) que nous tombons sur lassociation Gantsi Craft qui propose une sensibilisation à la vie des Sans dans le Bush (ici : le désert du Kalahari). Ce peuple est devenu célèbre depuis la sortie du film « Les dieux sont tombés sur la tête ». Nous optons pour la totale au « Gantsi Trail Blazers ». Excellent repas préparé par Beate (une Danoise impressionnante venue en mission humanitaire il y 22 ans et qui nest jamais repartie) + danses et chants traditionnels autour du feu + nuit dans une hutte San.
J13
Au petit matin, limmersion continue, balade dans le Bush avec la tribu
qui nous montre comment ils font du feu, comment ils trouvent de leau dans ce désert
(
water plants +
water melons), comment ils chassent et utilisent les plantes avec
lesquelles ils maîtrisent même leur contraception. Expérience inouïe
et passionnante. Nous sommes sur un vrai nuage même si nous percevons bien que les
authentiques Bushmen que nous rencontrons là se font de plus en plus rares. La plupart,
reconnaissables à leur petite taille, leur faciès et leur langue faite de
« clics », se sont sédentarisés et traînent autour
des villages, à fumer et à boire toute la journée, bien loin des légendaires
chasseurs et pisteurs quétaient leurs ancêtres.
Moment très fort quil faut certes payer mais nous ne regrettons rien dautant plus que largent collecté par cette O.N.G est reversé aux Sans pour promouvoir leur communauté.
Le guide interprète fort occidentalisé Robert nous ramène
avec son vieux 4x4 pourri (ici rien nest gratuit). Il conduit à fond les manettes
dune seule main sur des pistes de sable qui nen finissent pas. Rapidement Sarah
comprend quil faut arrêter de lui poser des questions sur les Sans car il est
préférable quil se concentre sur les trajectoires… dautant
plus que les freins du véhicule sont inexistants ! Il se dépêche
pour nous déposer à 10h à
Gantsi afin que nous attrapions un bus qui na jamais existé !
Ah ces Africains ! « Vous avez envie quil y ait un bus en partance
pour la Namibie ? Pas de souci, il y en a un, à …. Disons 10h00 !!! ».
Et quand on sétonne quils ne nous donnent pas tous le même horaire,
pas contrariants « Ah si
si, à 10h00…, 11h00, ou…13h00. »
et puis ça devient :
« Il faut attendre demain ou …
Dimanche » !!! Véridique ! Décidés à ne
pas perdre une journée, on fait du Stop, ça va devenir une habitude…
Grosse attente en plein soleil avec loncle
Sam (de Robert). Long, long… mais nous apprenons les codes
locaux pour faire du Stop. Nous voyageons avec dautres (mais jamais de Blancs) à
bord dun véhicule du gouvernement du coup, ça sera la seule
fois que ce sera gratuit ! Le chauffeur est chargé daller chercher un
médecin à Charles Hill car le seul quil y avait à
Gantsi est parti. Lurgence devra attendre les 207 Kms qui
séparent les deux villes ! Voyage royal à bord dun 4x4 climatisé
très récent et dans lequel on pique un petit somme. Quand on ouvre les yeux :
quelques autruches avec leur vingtaine de petits traversent la route. Puis, à Charles
Hill, ça se complique ! Après le pain blanc… Toujours dans ce
fameux désert du Kalahari, sous un soleil de plomb, à seulement 8 Kms de
la frontière namibienne, le temps devient exponentiel. Seuls dénormes
poids lourds sud africains passent à toutes trombes sans jamais sarrêter.
On marche, à friser linsolation, avec nos énormes carapaces sur le
dos. La route nen finit pas dêtre droite, dur
dur !!! Quand, comme sorti dun songe, un berger qui
nous a vu dans notre galère surgit au volant de sa voiture dun autre âge
pour, tout bonnement, nous amener à la frontière. Vraiment sympa. On passe
à pied la frontière : « Sala
Sentle Botswana »
Dépenses au Botswana : 162