La Namibie

 

-Pop : 2 Millions d’ hab (moins de 2 hab au Km2 !!!) Owambos, Kavangos, Hereros, Damaras, Namas, Métis, Capriviens, Bushmen, Basters, Imbas.

-Langue officielle : anglais (mais l’allemand très parlé).

-Langue usuelle : afrikaans, Oshiwambo

-Espérance de vie : 47 ans.

-Taux de chômage : 35% !!!

-Sida : 20%   (au nord 40%).

-Monnaie : dollar namibien (N$) indexé sur le rand sud africain (ce qui nous arrange).

-Economie : tourisme, diamant, uranium, crabes et langoustes.

 

 

J13    Hallo Namibia

 

Ca y est, sur le territoire namibien mais toujours pas plus avancés ; seulement à l’ombre cette fois… mais pas un chat – mis à part ces gros balourds de Sud Africains qui font mine de ne pas nous voir, à bord de leurs 4x4 rutilants en route pour des vacances sur la cote namibienne ! Bien blancs et bien gros, la bière à la main, très américanisés, on commence à les haïr. Mais le destin se charge de nous rappeler qu’il ne faut pas généraliser : deux Sud Africains nous prennent à l’arrière de leur monstrueux pick-up Toyota 4,5 L avec lequel ils tractent leur bateau flambant neuf.  Nous nous tassons sur leurs bagages, dans la benne, pliés en quatre pour rentrer dans les quelques 60 cm de hauteur qui séparent les malles de métal de la bâche de toit. Nous ferons ainsi les 316 Kms de Mamuno à Windhoek sous la pluie battante d’un bel orage ; mais deux pauses bières quand même…Nous arrivons à la nuit, courbaturés à mort à Windhoek. Nos Sud Africains sont vraiment sympas, ils se sont arrangés avec des amis pour nous amener à notre auberge de jeunesse. Changement de 4x4 et nous voilà devant Cardboard Box Backpackers. Dommage, c’est complet ! Et aller, repartis, à 22h passées, à la recherche d’un toit. Une chambre dans un B & B (chez les «  Debut ») et c’est l’arnaque garantie ! 28€ la nuit, pas de draps, couette sale, moquette immonde, fenêtre coincée, murs crades… Et même les pizzas commandées sont dégueux

 

J14

 

Arrivés après 22h et virés des lieux avant 10h ! Le comble ! On retourne au Backpackers pour organiser notre périple à travers la Namibie. Après moult recherches et appels, on se décide à louer une voiture chez Pegasus : une splendeur, plutôt que de la décrire, on préfère laisser parler la photo !

Tout est cher, surtout les 4x4, alors nous optons pour une magnifique Toyota Venture aménagée tout confort (mieux que le Sprinter !!!). L’avantage est de pouvoir dormir dedans, et d’avoir tout l’équipement de camping.

Indécis comme nous le sommes, nous traînons et nous trouvons dans la même situation que la veille : où dormir ? Nous tara busquons le loueur pour avoir la voiture le soir même et pouvoir dormir dedans. Mais, plus têtu que tous les «  donkeys » du Botswana, ce bougre qui pue le bouc à 300 mètres insiste pour nous héberger chez lui. Cédric est vert, Sarah qui joue à chaque fois les interprètes au téléphone pète les plombs mais si l’on veut la voiture, on est obligé de passer la nuit dans ce que l’on anticipe comme une porcherie… Il vient nous chercher, nous fait une visite guidée de la ville mélangeant savamment   son allemand natal et un anglais à faire pâlir n’importe quel Britannique ! Windhoek, mélange incroyable de propreté allemande et de population africaine, où la rue Fidel Castro mène à l’église lutherienne après avoir croisé la rue Bismarck ( !); où la statue du fier Soldat Colonisateur trône devant le musée de l’Etat qui en condamne les crimes ; avec sa statue en bronze d’un Grand Koudou et sa « State House », résidence officielle du Président de la République (H. Pohamba) qui est en train de s’en faire construire une autre (par des Coréens… avec les 35% de chômage dans son pays !), royale, à coté du nouveau Parlement.

 

Nous arrivons dans la propriété de notre loueur, située dans un lotissement bourgeois, grande maison nickel, 5 gros 4x4 neufs… Vraiment, ne pas se fier aux apparences ! Il nous offre le toit, nous nous faisons nos pâtes lyophilisées, pour changer !!! Nous discutons des heures avec lui, il nous donne sa vision de l’Afrique, lui, troisième génération, issue des colons allemands   (la Namibie était allemande jusqu’en 1990). Il est dur avec les Noirs, nous narre différentes péripéties démontrant, si ce n’est la malhonnêteté, la paresse intrinsèque à la culture africaine. Nous le trouvons, de prime abord, raciste. Mais… très vite le spectacle caricatural et quotidien des ouvriers ou de la D.D.E africaine (un qui travaille et neuf qui regardent) nous fait dire qu’il a au moins raison sur ce point.

 

J15

 

 Ca y est, après les formalités (ce gars dont on se méfiait, prend le temps de nous conseiller sur l’itinéraire et nous prête même son guide « Petit  futé » en français, le seul qu’il nous manquait…) ; en route pour l’aventure namibienne à bord de notre V8 suralimenté.  A peine sortis de Windhoek, nous nous sommes égarés sur une piste, à moins que… Non, en fait c’est normal, toutes les routes sont des pistes en Namibie ! Nous roulons jusqu’à la nuit pour rejoindre le désert du Namib à travers le Khomas Hochland aux paysages hallucinants, ponctués de quelques Kokerbooms (arbres carquois ou Quiver tree). Tous seuls, sur cette tôle ondulée permanente, nous nous attendons à voir surgir les Indiens en haut des falaises ou des cow boys depuis les canyons. Nous sommes éberlués par tous les animaux que nous croisons, alors qu’à première vue tout semble sans vie. Ecureuil terrestre, républicains avec leurs nids impressionnants , babouins (!), springboks, un koudou, vautours, faucons (« pale chanting goshawk »). Ici, les Namas se déplacent à cheval ou dans des carrioles tractées par des ânes appelées «  donkey cart ». Nous passons la nuit au bord de la piste avant de s’en emplafonner un !

 

 

J16   Le plus vieux désert du monde.

 

 

 

 

Toujours cette piste. Enfin le village de Solitaire apparaît tel un mirage, comme inspiré de Bagdad Café avec son décor de western, ses carcasses de voitures et le vestige de la pompe à essence manuelle. Mais les gâteaux vendus ici, eux, ne rappellent pas le Texas mais bien la bonne vielle Allemagne coloniale. Le long de la piste s’enchaînent autruches et spingboks en troupeaux impressionnants ! Pour aller voir les dunes les plus hautes du monde, passage obligé par la section Naukluft (Pic de plus de 2000 M, roches rouges et blanches) et par Sesriem, coup d’oeil à son canyon d’agglomérats de plus de 15 Millions d’années.

L’entrée dans le parc du Namib est payante pour atteindre ces dunes si célèbres, 350 m de sable orange bordant Sossusvlei. Les quatre derniers Kms ne sont accessibles qu’en 4x4 et Cédric, déchaîné au volant de son bolide (qu’il prend encore pour un 4x4) fait mine de rien en passant devant les Namibiens proposant aux bons touristes le trajet des quatre derniers Km en vrai 4x4, eux ! Cédric vous dira que ce Toyota Venture passe étonnamment bien… ; Sarah, quant à elle…, vous racontera comment on s’est planté dans le sable, comment on a dû demander aux bons 4x4 pour touristes de nous sortir d’affaire, comment ils se sont enlisés à leur tour, comment il a fallu, sous un soleil de plomb pousser les véhicules, payer le dépannage, comment l’orage approchait et donc comment il nous a fallu avoir recours à ces 4x4 pour accéder au site de Sossusvlei ; et finalement comment   il faudra hâter la visite des dunes (dommage pour Dead Vlei) avant un orage du tonnerre  !!!

Cadavre d’oryx, bousiers, en fait ce désert regorge de vie, plus de 200 espèces animales ; quand aux végétales, on remarque surtout l’acacia erioloba.

Dune 45, Dune Elim, rivière asséchée Tsauchab. Nuit à l’entrée de Sesriem - au passage notons la présence d’un camping aux prix exorbitants, 60 € pour la nuit – du coup – arnaque de douches oblige !!! Sons et lumières avec un magnifique orage mais si, pendant l’hiver, les températures descendent souvent en dessous de zéro, on a eu une chaleur étouffante.

 

J17

 

Au petit matin, eurêka !!! Notre voiture de Playmobil, toute droite sortie d’un dessin d’enfant possède……….la clim !!!!! On n’en revient pas !!! Nous roulons des heures pour rejoindre la côte namibienne ( Walvis Bay, Swakopmund), les visages que le désert peut revêtir sont innombrables ; mais une chose est sûre : c’est désertique et interminable ! Les mots nous manquent pour exprimer cette immensité que nous n’avions jamais éprouvée jusque là. Le désert de Bardenas, en Espagne, c’est du pipi de chat à côté ! Petite pause avec distraction offerte par un écureuil du désert qui nous fait son show. En route, nous passons le Tropique du Capricorne. Nos 1er troupeaux d’oryx ! J’en rêvais !

Annoncée par ses dunes, Walvis Bay (et l’Océan Atlantique) se rapproche (ou plutôt nous !) 230 Km depuis Solitaire et, en tout,   800 Km de désert ! Nous allons directement à sa ville voisine, Swakopmund, où nous passons une nuit au camping (Trois étoiles s’il vous plait), le temps de nous remettre à flots.

 

J18

 

Souvent plongée dans le brouillard, Swakop’, station balnéaire au style franchement germanique, est balayée par le Benguella, vent froid d’ Antartique, et  a tout de la Mer du Nord, surtout avec tous ces Allemands qui arpentent pelouses vertes, jardins fleuris et maisons à colombages ! On se ballade sur la jetée Eisenbruccke avec ses centaines de cormorans, hérons, cygognes…Très forte odeur d’iode marin. Aujourd’hui, rédaction du journal de bord dans un café «  typisch deutsch ».

 

J19   Ornithologues en herbe, plantologues en plant…

 

Pour la conduite à gauche, c’est toute une technique ; surtout aux carrefours où tout le monde se regarde dans le blanc des yeux. On a mis un moment à comprendre : ici ce n’est pas la priorité à droite mais au premier arrivé !!! Imaginez plutôt la situation ; nous avons déjà du mal à nous repérer ; de plus, il faut conduire à gauche (s’imaginer comment la mémoire du corps nous fait faire des conneries), et le carrefour arrive… Je laisse passer les autres pour pouvoir prendre mon temps, mais je ne sais pas qu’ils attendent que je passe puisque je suis le premier arrivé… Du coup, ils s’impatientent, s’énervent et je ne comprends évidemment pas pourquoi… Sentant la pression monter, je démarre donc, ne sachant toujours pas où aller et je fais des conneries …

P’ tit déj. royal en bord de mer, seuls au monde, les dunes dans le dos et vue sur l’épave d’un chalutier naufragé servant de perchoir à des dizaines de mouettes, cormorans, goélands, sternes….

Route côtière pour rejoindre Walvis Bay et voir, dans le lagon, les colonies de pélicans (ils sont énormes, impressionnants en vols) ainsi que de flamants roses.  Puis nous passons ( Pelican Point) pour visiter les salines revêtant des couleurs surprenantes, sans parler des étendues blanches comme neige. On se croit, un instant seulement, aux sports d’hiver ! Sur la route du retour, vers Swakop’, on s’amuse à surprendre un chacal du désert. Après avoir été chercher un « permit » (payant bien sûr) que personne ne nous demandera, on parcourt la vallée des Welwitschias. Sur la piste, une impala ; piste trop mal indiquée mais panorama magnifique sur les canyons de Moon Landscape qui portent bien leur nom (« paysages lunaires »). Enfin, ces incroyables Welwitschias, plantes emblématiques de la Namibie, et pour cause : elles peuvent atteindre les 2000 ans (!!!) et les 2 mètres de circonférence… A vrai dire, elles ne sont pas belles, avec leurs feuilles de plantes grasses qui s’entourent autour d’elles-mêmes en séchant mais sans jamais mourir (elles boivent le brouillard)! On les touche, en admiration, se disant que certaines d’entre elles étaient déjà là à la naissance de Jésus !

Au retour, un magnifique couché de soleil sur les canyons. Par contre, nous passons une nuit étouffante, pour la première fois (on a souvent eu froid jusqu’alors !). Au fait, ici, c’est «  Safe », on se sent vraiment en sécurité : on dort dans la ville, au bord de la plage dans notre charrette. Et cette nuit, nous avons eu tellement chaud qu’on a dormi le coffre ouvert en camping sauvage !

 

 

J20 Pêche en mer

 

C’est ainsi qu’après une nuit torride (on parle bien des températures pour les plus tordus !), nous avons été en mer… Pas vraiment frais comme des gardons ; mais on avait envie d’honorer l’invitation de nos Sud Africains (qui nous avaient pris en Stop à la frontière…) et ainsi d’aller à la pêche au gros à bord d’un magnifique catamaran bi-moteurs. On fait connaissance avec la famille de Basie Riekert ( Hannalie et leurs jumeaux Duan et Morné). Des gens adorables ! Pour commencer, virée 4x4 sur la plage pour aller à la pêche aux moules-moules-moules… Incroyable, on creuse dans le sable mouillé d’environ 20 cm et, là, sous nos pieds : des moules blanches originales ; elles rampent et creusent pour retourner d’où elles viennent !!! Elles serviront d’appâts pour les poissons, ça leur apprendra !!!

Avec ses 120 Cv, ce bateau pousse comme un Boeing !!!  Obligés de se cramponner. L’ Atlantique est par contre d’une couleur immonde et sacrément froid ! 20 °C ! Et oui, on s’est habitué à nos eaux réunionnaises à 30 °C ! Cédric a pris sa carte de pêche (1,40 €)… En vain… ( Sea sick ?!? No … No…). Empêché par un terrible mal de mer, il n’a fait que regarder la plage comme point de mire (j’ai pensé à toi, Jérôme…).

Et, surtout, l’évènement historique, en ce jeudi 6 mars 2008 (en plus d’être la fête de Colette !), à noter dans tous vos calendriers, Sarah a vomi ses tripes !!! Après 15 merveilleuses années sans un vomi, pas une gastro, même pas un petit renvoi chargé qui remonte par le nez … !!! Mais là, super violent, j’ai bien nourri les poissons !

Et tout ça pour ne même pas en attraper un ! Les dauphins et les otaries ont tout de même assuré le spectacle ! Pour nous requinquer, on se fait un petit restau bien sympa ; et pour répondre à Cathy, au niveau culinaire, pour le moment, rien de très « local » mis à part un saucisson d’autruche et de gazelles. Par contre, ici, en Namibie, du typiquement allemand : «  Brötchen, Apfelstrudel, Apfelsaft,… », le tout dans des «  typisch Biergärten » où je passe la commande en allemand!

 

 

 

 

J 21

 

Swakop Walvis Bay à la recherche d’une batterie perdue dans le sable (…)… Devant la dune 7 et son oasis : le miracle, on la retrouve. Sur la route pour Cape Cross, au milieu du désert… du désert…   du désert, un petit village de pêcheurs aux maisons très colorées : Wlotzkas Baken. Puis on laisse Henties Bay pour Cape Cross et sa colonie d’otaries à fourrure: la plus grande au monde ! Et pour cause : des dizaines de milliers d’otaries sont vautrées là, (630 000 recensées, avec une régulation nécessaire ; 2% /an tuées ; vente d’huile, fourrure et dents à l’entrée) dans une odeur pestilentielle et un brouhaha de tous les diables (Sans parler du bruit et de l’odeur…). Les mâles, revenus pour la saison des amours, se battent pour les femelles (Harem de 25 !!!). Vraiment très impressionnant !!! A l’arrière, des carcasses de petits dévorés par les chacals et les hyènes.

Route pour la Skeleton Coast, côte jonchée de carcasses de bateaux échoués et de quelques baleines. On y tenait mais dommage : passage de la rivière Ugab «  only four by four » (connues pour ses élephants et même quelques lions qui la descendent jusqu’à l’Atlantique). On tente une approche en vain.

Obligés de revenir sur nos pas pour rejoindre Uis. A la nuit, sans essence, on s’ensable ! Chaleur +++, nuit noire, orage, présence potentielle de grosses bêtes, présence réelle de milliers de petites !!! On pète les plombs, on décide d’attendre le matin (la voix de la raison, Sarah, a encore parlé) (Et dire que moi, Cédric, je suis obligé de taper ça !!!!!!).

 

J 22 Le Damaraland

 

Désensablage au petit matin, la piste la pire que l’on a faite en Namibie jusque là : ça ne cesse de monter (700m)… avec une jauge à zéro. Massif du Brandberg, le plus haut de Namibie (2573 m), rose dans la lumière du matin. Nos premiers zèbres, peut-être la rare espèce de Hartmann, endémiques de cette région et bien sûr, autruches et gazelles à foison. Avec une chance incroyable, on arrive à la station essence de Uis, il reste seulement 2 litres dans le réservoir !!! Région sinistrée depuis que les mines d’étain ont fermé. Ceux qui sont restés vendent aux touristes des «  gems », cailloux plus ou moins précieux.

 

Aujourd’hui, apprentis archéologues : après 45 min de marche sous un soleil de plomb (qui me vaudra une insolation), visite de la peinture rupestre San «  The White Lady » de plus de 2000 ans (en fait un homme ! représentation du sorcier-médecin) et d’autres de 5000 ans. Sur le chemin, notre guide (obligatoire) nous montre des agames des rochers ainsi que des traces de serpents.

Lancés, on veut faire le site de Twyfelfontein (gravures rupestres) mais encore une fois «  only four by four » et trop tard. Juste le temps d’aller voir un arbre de la « forêt pétrifié » (en fait, il y en a tout le long de la route !). Impressionnant : arbre pétrifié dans des sédiments il y a 250 Millions d’années et on reconnaît tous les détails de l’écorce et la texture. Egalement beaux spécimens de welwitschias (les femelles et leurs ovules). Là, on rencontre Tessa et James (Bond) ; on va au même camping alors on sympathise. Magnifique «  sun-downer » (coucher de soleil !), on s’arrête pour l’admirer et on se fait doubler par une carriole tirée par des ânes arborant un splendide « Toyota » !!! Et on revoit, comme déjà au Botswana, des troupeaux gardés par des chiens. Impressionnant : les chiens se mettent au milieu de la route pour protéger le mouton ou la vache qu’ils obligent à rejoindre le troupeau. Pas de berger à la ronde ! Par contre, des termitières géantes ! Puis, camping à Khorixas, où, pour éviter la grosse arnaque : « on nous annonce 5€ et on nous réclame 15€ sous menace de ne pas nous laisser sortir ! » c’est nous qui avons arnaqué à mort !!! Repas et lendemain, petit-déj avec eux, sachant qu’on a prévu le même itinéraire pour la journée suivante. Bien sympas ces deux-là .

J23 Parc Etosha

 

Notre 1er parc. Et la chance du débutant : après les girafes qui traversent la route devant notre capot, un lion !!! Direct un des 5 Big Five (les  « 5 Grands » : Lion, éléphants, rhino, buffle et léopard ; car les plus dangereux et aussi les plus difficiles à voir !). Là, il était tranquille, à se prélasser… On n’est pas allé le taquiner non plus !

 

 Très beau parc, beaucoup d’oiseaux en cette saison des pluies ; par contre, inconvénient : les gros animaux n’ont pas besoin de chercher d’eau et ne sont ainsi pas aussi visibles (en saison sèche, ils sont obligés de se regrouper autour de quelques points d’eau) + une végétation

assez haute et dense. Ce n’est pas grave, on sait que l’on fera d’autres parcs en saison sèche !!!  

 

J24

Route pour rejoindre Windhoek par Otjiwarongo et Okahandja. On va voir la météorite Hoba, la plus grosse connue à ce jour sur Terre !   Découverte en 1920, elle date de 30 000 à 80 000 ans pour 60 tonnes.  Puis, sur la route, une pluie démentielle. Et encore des animaux, même si l’on n’est plus dans la réserve : phacochères, girafes, un iguane énorme que l’on a failli écraser (Cédric a cru que c’était un croco !). Nuit originale, dans la voiture, sous la protection bienveillante des douaniers d’un barrage avant l’entrée de la capitale.

 

 

J25

 

On rentre sur Windhoek où il nous faut (malheureusement) rendre la Venture ! (Et oui, on s’y est attaché !). Notre Norbert est vraiment sympa, il nous la laisse jusque dans l’aprèm où il nous propose de revenir pour rencontrer des amis allemands à lui qui rentrent justement de Tanzanie en 4X4. On les rencontre, adorables ! Café à l’allemande… Et on apprend qu’ils vendent leur véhicule… Ca nous irait trop bien : un Nissan Patrol avec tout l’équipement camping, on peut dormir dedans… Cédric flashe… Le prix nous va (3500€ à négocier)… Seul hic : le fameux carnet de passage en douane et sa caution de 5000€ !!! Eux veulent récupérer la leur, logique ; on doit donc la prendre à notre charge… Il faut renoncer… Cédric a beaucoup de mal a faire le deuil…

On trouve une chouette auberge : Chameleon Backpakers. Pas cher, avec petit-déj inclus. On aura essayé là toutes les formules… 1ère nuit royale, en chambre double de super bon goût ; 2ème nuit, tout est complet, on descend de gamme : en tente qu’ils proposent déjà montée, avec matelas… 3ème nuit, même plus de place dans leurs tentes… on fait le tour de tous les hébergements de la ville, le seul libre est à 55€ la double… Pas moyen, à ce prix-là, on va s’acheter une tente qui pourra nous dépanner si ça se reproduit ! Ce qui risque d’arriver étant donné qu’on est incapable de faire autrement qu’à « l’arrache » !

J26

 

Rencontre avec deux Autrichiens qui ont descendu toute la côte est de l’Afrique depuis l’Egypte, dans leur énorme truck ! On glane des infos…

 

J27  

En quête d’une voiture à Windhoek. Mauvaise journée. C’est certain, la saison des pluies est bien là ! Mais visiblement, c’est rare qu’il pleuve autant. Les températures sont sacrément descendues… On supporte le pull toute la journée !

Par contre, ambiance bien sympa dans cette auberge : on sympathise notamment avec un jeune Allemand, Paul, avec un couple âgé d’Irlandais, un Londonien qui rallie l’Afrique du Sud à la Tanzanie tout seul à vélo, et un couple de Londonien, Ross et Heidi ( Wildsightings). descendus depuis l’Angleterre par la côte est de l’Afrique pour s’installer en Afrique du Sud ….

Ca fait du bien de se poser un peu ! Et cette capitale est tout à fait à notre échelle !

 

J28

Nuit de folie. Très mauvaise nuit en tente, sans matelas et surtout sous une pluie battante !!! Des heures durant, il ne cesse de pleuvoir ! Mais une chose est sûre, notre nouvelle tente résiste à l’eau ! Elle a été sacrément baptisée pour sa 1ère nuit !

On remet ça. Cédric veut une voiture alors il cherche… (Et moi, je tape !) Il cherche ici, à Windhoek pour éviter de retourner en Afrique du Sud où on nous dit qu’elles sont un peu moins chères mais il nous faut refaire 20h de bus… On est en pleine hésitation… Continuer en bus et sacs à dos (je préfèrerais) ? Acheter une voiture ici ? Au Cap ? En tout cas, moi, je veux vraiment éviter Johannesburg où Cédric a trouvé plusieurs annonces intéressantes ; il a appelé (quand il veut qqchose…) mais c’est une ville tellement dangereuse… Sachant qu’il nous faut payer cash… Je ne veux pas prendre le risque que des « vrais méchants » sachent que l’on se ballade avec 3000€ en liquide sur nous dans une ville où on te tue pour un téléphone portable (véridique) ou même pour rien !!!

Prise de tête toute la journée… On en parle avec les gens que l’on rencontre et Eurêka ! La gestionnaire de l’auberge nous présente un gars qui nous propose de nous prendre dans sa Mercedes   car il rentre chez lui à Cape Town, (Le Cap) où nous voulions aller pour faire les marchés de voitures… Offre très très alléchante : il nous emmènerait, nous logerait dans une villa avec vue sur mer, 2 piscines… et nous aiderait dans notre quête de voiture… même pour les formalités… On est perplexe et méfiant…

 

Normalement, on quitterait la Namibie demain pour 1500km ( !) avant de rejoindre Le Cap de Bonne Espérance…

Avec un tel nom !

 

Dépenses en Namibie : 1066€